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2023 repress
The decision to assemble a boxed set titled Luc Ferrari, l’œuvre électronique [Luc Ferrari, Electronic Works], defining the word electronic in the widest sense possible, meant bringing together an essential part of the composer’s work: tape music without any classical instruments.
From Étude aux accidents (1958) to Arythmiques (2003), the 31 works in this compilation will help the listener to discover all the facets of his art based on “captured” sounds. He tried and tested all the different techniques of studio work: brilliantly elaborated electroacoustic works, radiophonic story-telling or Hörspiele, which he particularly relished, or other semi-improvised works.
This editorial choice is not a way of drawing a hierarchy between on the one hand so-called mixed music (with instruments), which he excelled at, and on the other hand the type of music published here, which only includes recorded sounds. On the contrary, what we aimed to do was to show the strong links he drew between natural sounds and the way he scored them. On this subject, Pierre Schaeffer often talked of the necessary balance between sounds and musicality. The power of recorded sounds alone (voices, landscapes, strange sounds, everyday scenes, etc.) without formal mastery is not enough to hold the listener’s attention for long.
From that point of view, each work of Ferrari’s is a discrete lesson in music. Ferrari was always very lucid when he claimed that a composer was a little like a “journalist” who, through his compositions, witnessed the state of the world while at the same time creating a work of art.
This is another aspect of this edition: as we listen and in filigree, half a century unfolds before us. A committed artist bears witness to technological progress, political awareness, reports and crucial encounters. More than an essential compilation, this boxed set reflects the personality of a diverse, inventive and extraordinarily musical man.
Daniel Teruggi / David Jisse, 2008
CD1: “Étude aux accidents”, “Étude aux sons tendus”, “Étude floue”, “Échantillon pour mimes”, “Visage V”, “Tête et queue du dragon”, “Tautologos I”, “Tautologos II”, “Music Promenade”.
CD 2: “Hétérozygote”, “J’ai été coupé”, “Petite symphonie intuitive pour un paysage de printemps”.
CD 3: “Presque rien n°1 ou le lever du jour au bord de la mer”, “Presque rien n°2 ou Ainsi continue la nuit dans ma tête multiple”, “Presque rien avec filles”, “Presque rien n°4 La remontée du village”.
CD 4: “Danses organiques”.
CD 5: “Ouvert-Fermé”, “Unheimlich Schön”, “Dérivatif”.
CD 6: “Dialogue ordinaire avec la machine ou trois fables pour bande doucement philosophiques”, “Strathoven”, “Capricorne”, “Chute libre”.
CD7: “Far-West News 1 : De Santa Fé à Monument Valley”, “Far-West News 2 : De Page à Grand Canyon”.
CD 8: “Far-West News 3: De Prescott à Los Angeles”, “Archives génétiquement modifiées”.
CD 9: “Les Anecdotiques”.
CD 10: “L’escalier des aveugles”, “Les Arythmiques”.
Repressage 2023
Décider de faire un coffret intitulé Luc Ferrari, l’œuvre électronique – en prenant le mot électronique au sens le plus large du terme – c’est rassembler une partie essentielle du travail de ce compositeur : les musiques sur support sans intervention de l’instrument classique.
Depuis l’Étude aux accidents (1958) jusqu’aux Arythmiques (2003), et bien que non exhaustive, l’écoute des 31 œuvres de cette édition permet la découverte de toutes les facettes de son art basé sur le son “capté”. Il a en effet arpenté les différentes voies du travail en studio : œuvres savamment élaborées de type électroacoustique, œuvres de narration radiophonique du genre Hörspiel qu’il affectionnait particulièrement ou encore œuvres semi-improvisées. Il n’est pas question, par ce choix éditorial, de marquer une hiérarchie entre la musique dite mixte (avec instruments) qu’il a pratiquée brillamment et celle publiée ici qui ne fait appel qu’aux sons fixés. Notre désir, au contraire, est de montrer la relation forte qu’il établissait entre les sons naturels et leur écriture ; Pierre Schaeffer parlait à ce propos de l’équilibre nécessaire entre le sonore et le musical. La force seule du son enregistré (voix, paysages, sons étranges, scènes de vie etc…) sans la maîtrise formelle est insuffisante pour maintenir durablement l’écoute. En ce sens, chaque œuvre de Luc Ferrari est une leçon discrète de musique.
Avec lucidité, il disait souvent que le compositeur est un peu comme un “journaliste” qui, par sa composition, témoigne de l’état du monde tout en faisant acte de création. C’est l’autre aspect de cette publication : à son écoute et comme en filigrane, un demi-siècle défile sous nos yeux. Évolution des technologies, conscience politique, reportages et rencontres essentielles ; témoignage d’un artiste engagé. Ce coffret, plus qu’une simple compilation nécessaire, est à l’image de l’homme multiple, inventif, extraordinairement musicien.
Daniel Teruggi / David Jisse, 2008
CD1 : “Étude aux accidents”, “Étude aux sons tendus”, “Étude floue”, “Échantillon pour mimes”, “Visage V”, “Tête et queue du dragon”, “Tautologos I”, “Tautologos II”, “Music Promenade”.
CD 2 : “Hétérozygote”, “J’ai été coupé”, “Petite symphonie intuitive pour un paysage de printemps”.
CD 3 : “Presque rien n°1 ou le lever du jour au bord de la mer”, “Presque rien n°2 ou Ainsi continue la nuit dans ma tête multiple”, “Presque rien avec filles”, “Presque rien n°4 La remontée du village”.
CD 4 : “Danses organiques”.
CD 5 : “Ouvert-Fermé”, “Unheimlich Schön”, “Dérivatif”.
CD 6 : “Dialogue ordinaire avec la machine ou trois fables pour bande doucement philosophiques”, “Strathoven”, “Capricorne”, “Chute libre”.
CD7 : “Far-West News 1 : De Santa Fé à Monument Valley”, “Far-West News 2 : De Page à Grand Canyon”.
CD 8 : “Far-West News 3: De Prescott à Los Angeles”, “Archives génétiquement modifiées”.
CD 9 : “Les Anecdotiques”.
CD 10 : “L’escalier des aveugles”, “Les Arythmiques”.