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Note du label : “Offset est l’exploration du paysage sonore d’un atelier d’imprimerie, un voyage au cœur de l’énergie industrielle et mécanique des presses et des rotatives. Composé à partir d’enregistrements de terrains réalisés dans deux ateliers d’imprimerie (à Grenoble et Paris entre novembre 2011 et février 2012), le disque se situe volontairement à la frontière du document sonore sur un lieu de travail à l’environnement sur-déterminé et de la manipulation/recomposition électroacoustique. Une série de variations sur les textures, les rythmes, les cycles et les motifs composés par ces machines à produire et reproduire. Le paysage sonore est ici abordé comme un phénomène social et culturel autant qu’acoustique : la matière enregistrée est à la fois la nuisance et l’aliénation dérivée d’un processus de production, et contient déjà un enjeu musical, coloré par cent ans de fantasmes machiniques, cultivés depuis les Futuristes, en passant par la musique industrielle et pourquoi pas la techno. La question était donc autant de savoir comment un bruit de machine devient musique que comment une culture musicale produit une autre écoute de l’environnement. La première face d’offset explore les “cycles” mécaniques comme motifs rythmiques, et la seconde se concentre sur les “flux” et les phénomènes continus. Co-réalisation universinternational & doubtful sounds. Vinyle noir tiré à 300 exemplaires. Masterisé par Giuseppe Ielasi.”
Note de l’auteur : “Ce travail est le fruit d’une recherche sur la mécanique sonore de machines d’imprimeries. Les imprimeries “Cédigraphe”, à Grenoble et “Laville”, à Paris, m’ont permis d’accéder longuement à leur ateliers afin d’y écouter et d’y enregistrer leurs machines de très très près. ’offset’ regroupe une série de compositions réalisées à partir de cette matière, une séries de variations électroacoustiques qui explorent les rythmiques et les cycles des rotatives, les textures et la musicalité des machines au travail. Un travail qui se tient sur une ambiguité, sur la ligne de tension entre la machine aliénante et la machine musicale, en prenant soin de perdre les premiers repères…”