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“Galaxies” (version Varsovie), version électroacoustique seule (1986-1994). Version entièrement électroacoustique de Anâhata / Galaxies, réalisée sur l’ordinateur personnel du compositeur à partir des enregistrements électroacoustiques d’origine de cette oeuvre. Studios de musique électroniques où Anâhata et Galaxies ont été produits à l’origine (1984-86) : Studio du Conservatoire Sweelinck d’Amsterdam (1984-1986) pour toute la production (traitements des matériaux pré-enregistrés, générations de nouveaux matériaux, pré-mixages) et tous les mixages terminaux. Studio du Tokyo-Gakuso, Tokyo (1983) pour l’échantillonnage du Shô et du Ô-Shô (orgue à bouche traditionnel du Japon) avec Mayumi Miyata. Conny’s studio, Neuenkirchen, près de Cologne (1984) avec Asian sound et Michael W. Ranta pour l’échantillonnage des instruments à percussion en métal, notamment des Bonshô’s (cloches de temples Bouddhistes du Japon). INA-GRM, Paris (1985) : traitements des matériaux pré-enregistrés. Studio ART, Genève (1985) : traitements des matériaux pré-enregistrés et prémixages. Studio de la Technische Universität (TU), Berlin (1985-86) : traitements des matériaux pré-enregistrés, production de nouveaux matériaux, et pré-mixages.
Jean-Claude Eloy : “C’est en 1994 que je me suis trouvé dans l’obligation (pour des raisons purement pratiques) de détacher ces larges parties électroacoustiques que constituaient les deux Galaxies d’avec l’oeuvre à laquelle elles étaient reliées jusque-là : la partie III de mon cycle Anâhata, intitulée Nimîlana-Unmîlana (“ce qui s’ouvre, ce qui se replie”). Une œuvre électroacoustique avec des parties acoustiques instrumentales incorporées qui nécessitaient la présence d’une joueuse de Shô venant du Japon. Ces parties électroacoustiques étaient suffisamment importantes pour justifier d’une nouvelle configuration leur garantissant une existence autonome, indépendante de la présence ou non d’une telle interprète. Je me suis donc servi (en plus des deux Galaxies) d’un ensemble de sons particuliers que j’avais générés pendant cette production (tous issus de traitements et modulations de sons échantillonnés de Shô) intitulés sons d’infinitudes. Ces sons prolongés étaient très fixes, très contemplatifs, pratiquement immobiles ou entretenus par de petites fluctuations plus ou moins régulières. Il y en avait cinq en tout. Quatre étaient regroupés dans un ensemble cohérent et intervenaient après la première Galaxie, avant le Shô solo. Ils m’avaient servi pour composer une séquence appelée Éveil, qui constituait la première apparition du Shô dans la version réalisée pour le festival de Donaueschingen de 1990. Le cinquième apparaissait à la fin de la deuxième Galaxie et servait de soutien à la conclusion jouée sur le Ô-Shô. Dans cette version purement électroacoustique, les quatre premiers sons d’infinitudes sont venus tout naturellement servir de “pont” entre les deux Galaxies. Et le cinquième son a gardé sa place conclusive, en l’élargissant et en l’utilisant comme un véritable “son de prolongation”, pouvant aller jusqu’à l’infini, sans aucune limite !”