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Le premier volume d’une série de six pour documenter l’œuvre de ce compositeur roumain installé en France, Horatiu Radulescu (1942 – 2008), qui fut le premier à introduire le concept de musique spectrale.
On peut comparer sa musique à un « océan sans fin de vibrations ».
“String Quartet No.5 “before the universe was born”, op. 89” (1990-95). “’Piano Sonata No.5 “settle your dust, this is the primal identity”, op. 106” (2003). “Piano Sonata No.2 “being and non-being create each other”, op.82” (1991).
Interprètes : JACK Quartet et Stephen Clarke, piano.
Extrait du livret (anglais, allemand, français) :
“Les deuxième, troisième, quatrième, cinquième et sixième sonates pour piano (ainsi
que les cinquième et sixième quatuors à cordes et diverses autres oeuvres) sont tous inspirés par le Tao Te King du philosophe chinois Lao Tseu (VIème – VIIème siècle avant JC), dans la traduction de Stephen Mitchell (Harper & Row, 1988). Des phrases du Tao sont ajoutées aux oeuvres comme sous-titres globaux et parfois aussi comme titres de mouvements individuels. Cependant, typiquement pour Radulescu, une telle inspiration poétique est toujours placée parallèlement à des conceptions structurelles rigoureuses qui illustrent les archétypes spectraux. […]
Le Cinquième Quatuor à cordes de Radulescu a été achevé à Fribourg en 1995 et c’est
l’une des pièces clés de son oeuvre. Il constitue en quelque sorte la plus riche manifestation de l’ensemble des techniques de cordes qu’il avait développées pour sa musique, depuis Credo pour neuf violoncelles en 1969 et l’oeuvre pour orchestre de cordes Everlasting Longings de 1972, et qui avait atteint un nouveau sommet en 1983 dans Das Andere (pour instrument à cordes en solo accordé en quintes parfaites). Ces techniques – entièrement nouvelles ou employées de manière idiosyncratique, devenant ainsi des signatures de Radulescu – ne supposent pas seulement une maîtrise virtuose des harmoniques aigües, mais des cordes multiphoniques et de diverses techniques
spéciales d’archet, notamment le type spécial de flautando que Radulescu a nommé
« phase shifting bowing » , comme si l’archet rebondissait sur deux murs imaginaires (ce qui peut être entendu au tout début du quatuor et à divers moments, tout au long du morceau). […] Avec le Cinquième Quatuor, Radulescu n’a jamais plongé plus profondément dans ce qu’il aimait penser être la « vérité connue de Pythagore, des mystiques hindous et des anciens chants byzantins ».” Bob Gilmore, Amsterdam, 2014.