300 copies sur vinyl blanc réalisé en coproduction avec le centre d’art contemporain – la synagogue de Delme.
“Actifs tous deux dans le champ des musiques expérimentales et improvisées, Jean-Luc Guionnet et Thomas Tilly se rencontrent en 2006 autour d’un intérêt partagé pour les rapports entre son et architecture. En 2010 ils créent la première étape du projet Stones, Air, Axioms à la cathédrale Saint Pierre et Saint Paul de Poitiers, utilisant son orgue (en l’occurrence un orgue Clicquot, instrument d’une qualité exceptionnelle) pour le faire résonner dans tout l’édifice.
Dés le départ ils conçoivent cette installation sonore comme le premier jalon d’un projet de recherche au long cours, plus spécifiquement lié aux architectures religieuses. Après une seconde occurrence pour la basilique Boziego de Cracovie, Delme est la troisième étape de leur projet.
De par son histoire et son exceptionnelle acoustique, l’ancienne synagogue de Delme constitue l’écrin idéal pour accueillir une installation sonore sur mesure et in-situ. Jean-Luc Guionnet et Thomas Tilly laissent le lieu délibérément vide, offrant au visiteur une expérience de l’architecture, à la fois visuelle et sonore. En redoublant l’espace bâti de fréquences, mais aussi de voix, de notes instrumentales, de rythmes, et de silences, les artistes proposent à tout un chacun une situation d’écoute privilégiée : qu’elle soit flottante ou attentive, statique ou en mouvement, cette écoute est le gage d’une perception autre du lieu, redessiné en creux par le volume d’air qu’il contient et le son qui s’y déplace.
La « partition » de Stones, Air, Axioms / Delme est conçue d’une part à partir des plans de l’architecture, dont les mesures principales ont été traduites en sons et en ondes, et d’autre part à partir d’enregistrements de voix et d’instruments, diffusés dans l’espace.
Les voix en question mêlent différentes langues, familières ou étrangères, compréhensibles ou pas, matières sonores abstraites autant que véhicules d’un sens qui se dérobe dans la succession de ses échos. De la prière dogon traduite d’une langue à une autre au témoignage intime d’une expérience mystique, ces voix se mêlent pour former une architecture de sons et de signes, propice au décloisonnement de tous les sens.”