Dans tous ses projets, Alfredo Costa Monteiro a toujours avantagé l’approche concrète de l’instrument ou du dispositif. Pour “Épicycle”, il aborde la composition sur ordinateur, son matériau se limitant à la voix transformée, traitée, et décontextualisée. Abstrait, massif, sombre et étirée dans un temps suspendu, “Épicycle” garde cependant la présence physique de son signal d’origine, comme une trace ou une empreinte fantomatique. Ce qui n’est pas sans évoquer le travail de John Duncan ou de certains Nurse With Wound par exemple. Puissant et intrigant.